Les briseurs de rĂȘve, prĂ©texte Ă une belle dĂ©gustation
“Un sancerre de Bourgogne SVP”. C’est ce qu’on appelle en sommellerie “un briseur de rĂȘves”, Ă savoir un client de grande table qui, sĂ»r de lui, Ă©tale au grand jour son ignorance.
Pour aborder ce thĂšme et pour bien dĂ©marrer cette annĂ©e 2025, Paul-Louis CoudoumiĂ©, sommelier que jâavais dĂ©jĂ reçu dans 20 Divin en 2022 (Ă©pisode #35 sur le marchĂ© gris), et crĂ©ateur de carte de vins pour des tables Ă©toilĂ©es, mâa invitĂ© Ă dĂ©guster les plats concoctĂ©s par ses amis, le chef Gabriel Gras Fernandez et le chef pĂątissier Jorice Sardain dans leur restaurant parisien «Fana».

Gabriel, formé chez Michel Sarran, Jean-Pierre Vigato et Christain Le Squer, et Jorice, qui a travaillé chez Nicolas Bernardé puis Cédric Grolet au Meurice, se sont rencontrés au Bistrot du 11 à Versailles avant de créer « Fana », ouvert en mai dernier dans le 18Úme à Paris.

A travers trois belles cuvĂ©es sĂ©lectionnĂ©es par Paul-Louis, nous allons dĂ©couvrir les plats signature de ce restaurant convivial et revenir sur ces briseurs de rĂȘve, qui ont jalonnĂ© le parcours de ces 3 compĂšres.
Bonne dĂ©gustation đ§!
*La Chapelle St-Martin, restaurant 1 etoile au Michelin, Ă Nieul, en Haute-Vienne
đ L’abus d’alcool est dangereux pour la santĂ©, Ă consommer avec modĂ©ration

En entrĂ©e, un tarama maison avec une huile de crustacĂ©s, huile d’herbe et petits oxalis, accompagnĂ© d’un jambon d‘Eric Ospital travaillĂ© avec un beurre de Gandillas. Pain au levain de M. Poujeran.

Millésime 2017, trÚs solaire en Bourgogne. Des arÎmes de beurre, de brioche, de torréfaction aussi, en bouche une belle minéralité, une tension citronné.

Plat de rĂ©sistance : cĂŽte de cochon Ibamaya de chez Eric Ospital avec un jus rĂ©duit Ă basse tempĂ©rature, accompagnĂ©e de pommes de terres et d’une Ă©mulsion de pommes de terres avec un crispy au jambon qui apporte un peu de croustillant.
Dégustation : Nuits-Saint Georges, 2021 du Domaine Michel Gros
Robe claire et brillante. Nez timide sur le fruit rouge et la griotte. Petite tension lié à la jeunesse du vin, trÚs agréable au déjeuner.

Avant d’attaquer le dessert, nous avons dĂ©gustĂ© un Saint-Emilion Premier Grand Cru ClassĂ© “A” , un ChĂąteau-Figeac 2014, dĂ©cantĂ© deux heures avant d’avoir Ă©tĂ© servi. Au nez, un bouquet de poussiĂšre d’Ă©tagĂšre, de champignon, de cuir. Au palais, de la mĂąche, beaucoup de matiĂšre et en mĂȘme temps une robe velours, soyeuse. TrĂšs belle longueur.

Premier Grand Cru Classé A, 2014
En dessert, un baba au limoncello. Le baba est plongé dans un jus de citron, de limoncello fait maison, de gingembre et couvert de crÚme chantilly vanillée pour apporter du gras et qui vient enrober le palais. La pùte à baba a été travaillée comme une brioche et imbibée de limoncello.
