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Tag Archives: Bordeaux Rive Gauche


Jean-Baptiste Cordonnier, viticulteur au Château Anthonic et pionnier de l’agroforesterie en Médoc

11 December 2022

Jean-Baptiste Cordonnier, viticulteur au Château Anthonic à Moulis-en-Médoc depuis presque 30 ans, issu d’une famille de courtier-négociant, a démarré sa carrière en Afrique après une formation d’ingénieur agronome, spécialisé en « Eaux et forêts ».

Lorsqu’il revient au domaine en 1993 pour prendre la suite de son père (qui avait acheté ce domaine en 1977), il réalise les dégâts infligés par la viticulture conventionnelle.

Jean-Baptiste Cordonnier trinquant avec son fils aîné Théophile dans les vignes de Château Anthonic

Il commence par introduire des pratiques plus respectueuses de l’environnement 🍃avant de se tourner vers l’agroforesterie, technique lui permettant non seulement de combiner son amour de la forêt avec ses objectifs professionnels mais surtout d’affronter les défis de demain.

Vue d’une parcelle de Château Anthonic

L’agroforesterie s’appuie sur 3 piliers : la plantation d’un réseau de haies, le couvert végétal et les arbres.

« Le principe de l’agroforesterie est de recréer un écosystème agricole dans lequel on sort de la logique monoculture, sols nus et absence des arbres dans le système. »

Jean-Baptiste Cordonnier

Une partie croissante de la production est élevée en amphores afin d’assurer une meilleure buvabilité au vin .

Dans cette interview réalisée début septembre, juste avant les vendanges, Jean-Baptiste revient également sur l’année 2022 et sur les perspectives de ce futur millésime🍷.

Fresque de Pierre-Louis Cordonnier, le fils cadet, dont le nom d’artiste est Picor, inspirée de Persée et la Méduse

A découvrir sans plus attendre 🎧!

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Liber Pater, le vin le plus cher du monde

22 October 2022

Dans l’Antiquité, Liber Pater était aux Romains l’équivalent de Dionysos pour les Grecs, à savoir le Dieu de la Vigne et du Vin. 

C’est aussi le nom du vin créé par Loïc Pasquet en 2004 dont il nous a conté la raison d’être dans le précédent épisode de 20 Divin. 


A force de persévérance et grâce à des rencontres qui vont changer le cours de sa vie, Loïc Pasquet va réussir le tour de force de créer en seulement 13 ans, le vin le plus cher du monde (au moment de sa mise sur le marché).  

Les millésimes de Liber Pater dont le 2015, qui vaut aujourd’hui 30 000 €, et l’autre vin du domaine, le Denarius.

Chaque millésime porte une étiquette unique créée par l’artiste lyonnais, Gérard Puvis et le production du Liber Pater est très confientielle en termes de volume ce qui fait aussi sa rareté.

Loïc Pasquet, dans ses vignes de Landiras, dans le sud des Graves

Je vous propose d’écouter les grandes étapes de  cette ascension fulgurante mais également les autres projets de Loïc Pasquet, en particulier sa dernière création, le Tetradrachm, un vin blanc produit sur l’île de Naxos et son association des Francs de Pied.


Bonne écoute 🎧!

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Loïc Pasquet, le disrupteur de Bordeaux

8 October 2022

Poitevin d’origine, collectionneur de bouteilles de vins à 11 ans, Loïc Pasquet est à la tête d’un bon millier de bouteilles à 18 ans et son bac technique en poche, s’oriente plutôt vers des études scientifiques. 


Mais c’est justement son école d’Ingénieur à Dijon qui va lui faire découvrir la Bourgogne et ses vignerons. Ce sera le déclic.


A 25 ans il se lance dans le négoce de vins, se rend compte qu’à Bordeaux, il n’y a pas de vin de lieu comme en Bourgogne et se met en quête d’un “haut lieu”, un terroir qu’il trouvera dans le sud des Graves, sur l’anticlinal de Landiras.

Le chai de Liber Pater à Landiras

Créer un vin de lieu, plutôt qu’un vin de goût avec les cépages oubliés de Bordeaux et des vignes franches de pied.

Liber Pater 2011, estimé aujourd’hui à 4 918€

Dans cet épisode, il nous explique les raisons qui l’ont poussé à retrouver le goût des vins de Bordeaux d’avant le phylloxéra et pourquoi le retour des cépages anciens et des vignes franches de pied peuvent sauver la région de Bordeaux, menacée par le réchauffement climatique.

Bonne découverte 🎧 !

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Bordeaux, d’une rive à l’autre

26 January 2021

De l’installation du préfet et poète Ausone au 4ème siècle après JC au classement de 1855 sous l’impulsion de Napoléon III, Bordeaux est probablement, avec la Bourgogne, la région viticole plus connue dans le monde.

Elle est également inextricablement liée à l’histoire du vin, à l’histoire de France même si elle fut propriété de la couronne britannique durant 3 siècles (de 1154 à 1453). Et durant le Moyen-âge, son vin était loin de faire l’unanimité, les hommes de goût de l’époque lui préférant les vins de bourgogne, voire de Cahors ou de Bergerac ! Rappelons tout de même que si Orléans est devenue la capitale du vinaigre, c’est parce que certains vins avaient tourné durant le voyage et s’arrêtaient dans cet important port de commerce fluvial.

Ce n’est qu’au 18ème siècle et plus encore au siècle suivant, que le bordeaux va prendre ses lettres de noblesse. En 1855, Napoléon III, décide en effet d’organiser une exposition universelle à Paris et souhaite montrer au reste du monde la fine fleur des produits français. *

C’est pour cette raison que Lodi-Martin Duffour-Dubergier, ancien maire de Bordeaux, président de la Chambre de commerce de Bordeaux et également négociant et propriétaire -entre autres- du château Smith Haut Laffite, fait établir une carte des vins et demande au syndicat des courtiers bordelais de lui transmettre une liste référençant les meilleurs vins de la rive gauche. Les courtiers de l’industrie vinicole bordelaise, établirent ainsi, non pas sur la base de dégustations, mais sur la base des prix auxquels ils commercialisaient ces vins, un classement pour les vins rouges et un autre pour les vins blancs.

Ainsi est né ce fameux classement de 1855, qui classa les rouges du Haut-Médoc (à l’exception du Château Haut-Brion, 1er grand cru classé issu de la région des graves) du 1er grand cru au 5ème grand gru classé et les blancs de Sauternes et de Barsac (plus au Sud), en Premiers et Seconds crus. Seul le château Yquem, aujourd’hui propriété de LVMH, considéré comme le meilleur liquoreux au monde, est classé Premier Cru Supérieur.

Ce classement fut le point de départ de la « premiumisation » des bordeaux et contribua largement à leur notoriété, notamment hors de nos frontières. Mais ayant très peu évolué au fil du temps (avec une seule révision en 1973), ce classement a quelque peu figé les positions même si d’autres classements sont apparus ensuite, pour les graves en 1959, mais aussi côté rive droite pour les Saint-Emilion en 1954.

le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité

Bernard Magrez

Ce qui fait dire à certaines figures du bordelais comme Bernard Magrez (propriétaire de 4 grands crus classés bordelais) que « le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité. Bordeaux n’a pas renouvelé sa gamme [alors que] les amateurs de vins aiment découvrir des nouveaux produits. A Bordeaux, ça ne bouge pas…* ».

Alors Bordeaux s’est elle-endormie face à la concurrence, notamment internationale ? La rive droite est-elle plus moderne que la rive gauche ?

Avant de débattre de cette question ô combien polémique, intéressons-nous d’abord aux trois sous-régions qui composent le bordelais : la rive gauche, la rive droite et l’Entre-deux Mers.

*propos de Bernard Magrez le 14 janvier 2021 lors de sa visite aux 25 premières start-ups accueillies par son incubateur, au château le Sartre (Léognan) rapportés par Vitisphère

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