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Château Loudenne is swinging again

9 February 2025

C’est lors d’une dégustation organisée par Derenoncourt Consultants à Paris que j’ai découvert la cuvée “Loudenne le Château” blanc et ses propriétaires Christophe et Sophie Gouache.

J’ai donc souhaité en savoir plus et me suis rendu à Saint-Yzans-de Medoc sur les bords de la Gironde.

Château Loudenne, une chartreuse bâtie en 1670 par une famille d’aristocrates bordelais, a été la première étiquette en Médoc Blanc en 1880 sous la houlette de négociants anglais, les Gilbey, qui furent propriétaires du « château rose » jusqu’en 2000.

*Les frères Alfred et Walter Gilbey, propriétaires du Château Loudenne à la fin du XIXème siècle et producteurs de whisky et de Gin.*

Après une brève parenthèse française, le domaine tombe dans l’escarcelle d’un groupe de spiritueux chinois 🇨🇳 en 2013, Kweichow Moutai, spécialiste du Baiju, liqueur chinoise très haut de gamme, à base de sorgho et de blé. Mais le groupe chinois se retire aussi discrètement qu’il était arrivé, après seulement 9 années d’exploitation.

C’est donc en 2022 que Christophe et Sophie Gouache, un couple d’entrepreneurs parisiens, rachètent Château Loudenne à la barre, après avoir fait leurs premières armes avec Château Belle Rive, un cru bourgeois médocain🍷, racheté quatre ans plus tôt.

Si “Loudenne le Château”, le fer de lance du domaine existe dans les trois couleurs, la propriété vient de sortir un mono-cépage Merlot sans sulfite ajouté, “Loudenne au Naturel” , élevé en œuf béton ovoïde et un mono-cépage “Malbec in Loudenne” ainsi que Clos Albus, un blanc à base de sauvignon, sémillon et muscadelle, produit en partenariat avec Stéphane Dief, propriétaire du Clos Manou et conseil de Château Loudenne.

*Les principales cuvées de la famille Gouache*

A découvrir 🎧 sur toutes plateformes de podcasts et sur www.20divin.fr

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Domaine Baudon : de Montagne Saint-Emilion à l’Elysée

17 March 2024

Ils ont une trentaine d’années, ils se sont rencontrés durant leurs études et après avoir visité la Nouvelle Zélande, ils ont fait leurs premières armes dans le bordelais.

Marine s’est occupée de l’Œnotourisme du château Larose Monturon pendant 10 ans et Clément, après avoir rejoint le château Larcis Ducasse, en est devenu le Directeur Technique.

En 2021, Marine et Clément Baudon rachètent un domaine sur les côteaux de la Montagne St-Emilion et y appliquent dès le début des pratiques biodynamiques.

*Le Domaine Baudon, 3.5 hectares de vignes sur les côteaux de la Montagne St-Emilion*

Pour leurs premières cuvées, ils sont déjà référencés par des sommeliers de grands restaurants et ont été invités en novembre dernier par Virginie Routis, la sommelière de l’Elysée, à présenter leur domaine lors de la soirée du congrès des maires de France !

*Marine et Clément Badon dans leur chai.*

Dans ce 65ème épisode de 20 Divin, ils nous présentent leurs premières cuvées, Terres Blanches et Terres Brunes ainsi qu’une micro cuvée en 100% cabernet sauvignon.

Les Terres Brunes 2021 : 98% Merlot/ 2% cabernet Sauvignon. Sols argileux. Un nez de fruits rouges. Une extraction douce confère à cette cuvée une certaine rondeur amplifiée par la finesse des tanins.

Les Terres Blanches 2021: sols d’origine calcaire. Vendanges manuelles. 98% Merlot/ 2% cabernet Sauvignon. Nez complexe avec des arômes de mûres, de cerises noires, presque de truffe. En bouche, le vin est gourmand, juteux et les tanins discrets laissent entrevoir un potentiel de garde.

Le Cabernet Sauvignon (531 bouteilles): 100% CS. Une micro cuvée avec une belle fraicheur et des notes d’épices, voire de torréfaction avec des tanins fondus.

Où trouver les cuvées du Domaine Baudon :

Le Domaine Baudon, Montagne Saint-Emilion

Autres châteaux, caviste, 29 rue Portal 33000 Bordeaux

Julo, caviste, 11 Rue des Faures. 33000 Bordeaux

Cave Pépites, 36 rue de Buci 75006 Paris

L’Envie, 14 place des Carmes. 31000 Toulouse

le Tire Bouchon, 23, Place Dupuy, 31000 Toulouse

Antic Wine, 18 rue du Bœuf, 69005 Lyon

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Bordeaux, d’une rive à l’autre

26 January 2021

De l’installation du préfet et poète Ausone au 4^ème siècle après JC au classement de 1855 sous l’impulsion de Napoléon III, Bordeaux est probablement, avec la Bourgogne, la région viticole plus connue dans le monde.

Elle est également inextricablement liée à l’histoire du vin, à l’histoire de France même si elle fut propriété de la couronne britannique durant 3 siècles (de 1154 à 1453). Et durant le Moyen-âge, son vin était loin de faire l’unanimité, les hommes de goût de l’époque lui préférant les vins de bourgogne, voire de Cahors ou de Bergerac ! Rappelons tout de même que si Orléans est devenue la capitale du vinaigre, c’est parce que certains vins avaient tourné durant le voyage et s’arrêtaient dans cet important port de commerce fluvial.

Ce n’est qu’au 18^ème siècle et plus encore au siècle suivant, que le bordeaux va prendre ses lettres de noblesse. En 1855, Napoléon III, décide en effet d’organiser une exposition universelle à Paris et souhaite montrer au reste du monde la fine fleur des produits français. *

C’est pour cette raison que Lodi-Martin Duffour-Dubergier, ancien maire de Bordeaux, président de la Chambre de commerce de Bordeaux et également négociant et propriétaire -entre autres- du château Smith Haut Laffite, fait établir une carte des vins et demande au syndicat des courtiers bordelais de lui transmettre une liste référençant les meilleurs vins de la rive gauche. Les courtiers de l’industrie vinicole bordelaise, établirent ainsi, non pas sur la base de dégustations, mais sur la base des prix auxquels ils commercialisaient ces vins, un classement pour les vins rouges et un autre pour les vins blancs.

Ainsi est né ce fameux classement de 1855, qui classa les rouges du Haut-Médoc (à l’exception du Château Haut-Brion, 1^er grand cru classé issu de la région des graves) du 1^er grand cru au 5^ème grand gru classé et les blancs de Sauternes et de Barsac (plus au Sud), en Premiers et Seconds crus. Seul le château Yquem, aujourd’hui propriété de LVMH, considéré comme le meilleur liquoreux au monde, est classé Premier Cru Supérieur.

Ce classement fut le point de départ de la « premiumisation » des bordeaux et contribua largement à leur notoriété, notamment hors de nos frontières. Mais ayant très peu évolué au fil du temps (avec une seule révision en 1973), ce classement a quelque peu figé les positions même si d’autres classements sont apparus ensuite, pour les graves en 1959, mais aussi côté rive droite pour les Saint-Emilion en 1954.

le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité
Bernard Magrez

Ce qui fait dire à certaines figures du bordelais comme Bernard Magrez (propriétaire de 4 grands crus classés bordelais) que « le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité. Bordeaux n’a pas renouvelé sa gamme [alors que] les amateurs de vins aiment découvrir des nouveaux produits. A Bordeaux, ça ne bouge pas…* ».

Alors Bordeaux s’est elle-endormie face à la concurrence, notamment internationale ? La rive droite est-elle plus moderne que la rive gauche ?

Avant de débattre de cette question ô combien polémique, intéressons-nous d’abord aux trois sous-régions qui composent le bordelais : la rive gauche, la rive droite et l’Entre-deux Mers.

_{^{*propos de Bernard Magrez le 14 janvier 2021 lors de sa visite aux 25 premières start-ups accueillies par son incubateur, au château le Sartre (Léognan) rapportés par Vitisphère}}

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